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Richard Tessier

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La santé mentale des jeunes est devenue un sujet central de santé publique en France. Ces dernières années, on observe une augmentation significative du nombre d’adolescents sollicitant de l’aide pour des troubles psychologiques. Cette tendance interpelle les spécialistes et les autorités, qui cherchent à comprendre les causes et à améliorer les réponses adaptées.

Une prise de conscience accrue

L’un des facteurs expliquant cette augmentation est une meilleure prise de conscience collective autour des questions de santé mentale. La stigmatisation, longtemps très forte, tend à diminuer, permettant à davantage de jeunes de s’exprimer sur leurs souffrances.

Les campagnes d’information dans les écoles et sur les réseaux sociaux jouent un rôle important pour sensibiliser et encourager la demande d’aide. Les adolescents sont ainsi plus enclins à reconnaître leurs difficultés et à rechercher un soutien.

Pressions sociales et scolaires

Cependant, cette hausse des demandes traduit aussi une réelle augmentation des facteurs de stress. Les adolescents d’aujourd’hui font face à des pressions multiples : réussite scolaire, insertion sociale, incertitudes professionnelles, et attentes familiales.

La compétition intense dans certains milieux, associée à la peur de l’échec, peut générer anxiété, dépression, voire burn-out chez des jeunes vulnérables. La pandémie de Covid-19 a accentué ces difficultés, en provoquant isolement et troubles du sommeil.

L’impact des réseaux sociaux

Un autre élément souvent pointé du doigt est l’influence des réseaux sociaux. Si ces plateformes peuvent faciliter le lien social, elles sont aussi sources de comparaison constante, de harcèlement en ligne et de troubles de l’image de soi.

La quête de validation par les « likes » et la peur de l’exclusion renforcent parfois le mal-être. Les jeunes peuvent se sentir enfermés dans une spirale d’anxiété difficile à gérer seuls.

Manque de ressources adaptées

Malgré une demande croissante, les ressources spécialisées restent insuffisantes. Les délais d’attente pour consulter un psychologue ou un psychiatre sont souvent longs, et l’offre est inégalement répartie selon les territoires.

Les écoles et collèges intègrent progressivement des dispositifs d’accompagnement, mais ceux-ci nécessitent encore des moyens renforcés pour être efficaces. L’accès à des consultations gratuites ou à faible coût demeure un enjeu majeur.

Des solutions innovantes en développement

Pour répondre à ces défis, de nouvelles approches apparaissent. La télémédecine permet désormais un accès plus rapide et anonyme à des professionnels. Des applications mobiles proposant des outils d’auto-évaluation et de gestion du stress rencontrent un succès grandissant.

Par ailleurs, des programmes d’éducation émotionnelle et de prévention sont développés dans les établissements scolaires pour outiller les jeunes face aux difficultés psychologiques.

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La France connaît depuis le début de l’année 2025 une recrudescence inquiétante des cas d’allergies, touchant toutes les tranches d’âge. Qu’elles soient respiratoires, alimentaires ou cutanées, ces réactions touchent désormais près d’un tiers de la population, selon plusieurs centres hospitaliers régionaux. Les chercheurs alertent : nous sommes face à une « crise silencieuse » qui ne cesse de s’amplifier.

Une explosion des cas liée à l’environnement

Les causes de cette hausse sont multiples, mais la pollution de l’air et le changement climatique en sont les principaux catalyseurs. Les périodes de pollinisation sont plus longues, les concentrations de particules fines plus élevées, et les espèces allergènes comme l’ambroisie gagnent du terrain, notamment dans le sud-est de la France.

« Nous observons un allongement de la saison pollinique de plus de 20 jours par an depuis une décennie », explique le professeur Delmas, allergologue au CHU de Toulouse. Résultat : des rhinites, des conjonctivites et de l’asthme en forte hausse, notamment chez les enfants.

Des allergies alimentaires en progression

Autre point de préoccupation : la multiplication des allergies alimentaires, notamment chez les nourrissons. Les cas d’intolérance au lait de vache, aux fruits à coque ou au gluten explosent. Si les tests de dépistage sont plus systématiques qu’avant, cela ne suffit pas à expliquer cette tendance.

Les chercheurs suspectent un lien entre l’hyperhygiénisme moderne, la modification du microbiote intestinal et l’exposition accrue à des additifs ou pesticides. Les produits ultratransformés consommés dès le plus jeune âge pourraient également jouer un rôle aggravant.

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Depuis la sortie remarquée de Persepolis en 2007, l’animation française s’est imposée comme l’un des pôles les plus créatifs et singuliers du cinéma mondial. Loin de se cantonner aux œuvres destinées à un jeune public, elle explore des thématiques adultes, sociales et souvent politiques avec une liberté artistique rare.

Un tournant avec Persepolis

Réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persepolis a marqué un tournant. Adapté de la bande dessinée autobiographique de Satrapi, le film a bouleversé les spectateurs par sa narration intime, sa critique du régime iranien et son style graphique minimaliste mais puissant. Présenté à Cannes et nommé aux Oscars, il a prouvé qu’un film d’animation pouvait être à la fois personnel, universel et profondément engagé.

Une diversité de styles et de récits

Depuis, l’animation française ne cesse d’innover. Des films comme Le Tableau de Jean-François Laguionie, Ma vie de Courgette de Claude Barras (coproduction franco-suisse) ou J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, récompensé à Cannes en 2019, témoignent d’un large éventail de techniques (2D, stop-motion, 3D hybride) et de récits (fantastique, introspectif, social).

Loin d’imiter les studios américains ou japonais, la France cultive un style d’auteur unique, misant sur la poésie visuelle et les émotions complexes. Les films d’animation sont ici conçus comme des œuvres de cinéma à part entière, pas comme un simple divertissement.

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À l’approche de sa 78ᵉ édition, le Festival de Cannes 2025 suscite déjà de nombreuses attentes et spéculations. Ce rendez-vous incontournable du cinéma mondial promet une programmation audacieuse, entre auteurs confirmés et talents émergents, tout en étant, comme souvent, accompagné de polémiques.

Les grands favoris en compétition

Parmi les films attendus en sélection officielle, on parle avec insistance de Claire Denis, qui pourrait présenter un drame intimiste tourné entre la France et l’Indonésie. Jacques Audiard, après le succès critique de son dernier long-métrage, revient avec un polar social situé dans les banlieues parisiennes. Du côté international, Lucrecia Martel (Argentine) et Lee Chang-dong (Corée du Sud) figurent aussi parmi les candidats pressentis pour la Palme d’Or.

Le film surprise de l’année pourrait bien être un projet franco-japonais réalisé par un jeune duo encore inconnu du grand public, mais très apprécié dans les cercles d’auteurs.

Les tendances de cette édition

Le cru 2025 semble s’inscrire dans la continuité des années précédentes : davantage de diversité, de réalisatrices en compétition, et une ouverture vers des formats hybrides mêlant fiction et documentaire. Le cinéma écologique, porté par une nouvelle génération de cinéastes militants, pourrait également occuper une place centrale.

Par ailleurs, la présence croissante de productions financées (au moins en partie) par des plateformes comme Netflix ou MUBI continue de faire débat, malgré les efforts de conciliation entre festival et diffuseurs en ligne.

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En 2024, le théâtre français demeure un vivier d’acteurs et d’actrices dont le talent dépasse les planches pour s’imposer progressivement sur les écrans. Alors que le cinéma cherche constamment à se renouveler, les scènes parisiennes et régionales offrent de jeunes interprètes au jeu nuancé, formés à l’exigence du direct, et prêts à incarner la nouvelle génération de stars du 7ᵉ art.

Une école de rigueur et d’émotion

Le théâtre reste un terrain d’apprentissage incomparable. Les jeunes comédiens y développent une diction précise, une présence scénique affirmée et une compréhension profonde du texte. Des écoles comme le Conservatoire national supérieur d’art dramatique ou la Comédie-Française continuent de former des artistes complets, capables d’explorer les complexités émotionnelles de leurs personnages. Ce savoir-faire séduit de plus en plus de réalisateurs de cinéma à la recherche d’authenticité.

Des noms à suivre de près

Parmi les visages montants, on retrouve Salomé Dewaels, révélée sur les planches à Lyon, ou encore Nassim Si Ahmed, dont les performances engagées au théâtre ont attiré l’attention de producteurs de séries et de longs-métrages. D’autres comme Léna Laprès, passée par le théâtre expérimental, incarnent une nouvelle forme de jeu : minimaliste, intense et très cinégénique.

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En 2024, le paysage du cinéma d’auteur en France continue de se transformer sous l’effet croissant des plateformes de streaming, et plus particulièrement de Netflix. Longtemps perçu comme un acteur perturbateur, Netflix est désormais un partenaire incontournable pour de nombreux réalisateurs français indépendants. Cette évolution soulève des interrogations profondes sur l’avenir du cinéma d’auteur, son financement, sa diffusion et son identité artistique.

Un nouvel espace pour les voix singulières

Netflix a su capter l’attention d’une génération de cinéastes qui peinait à trouver une place dans le circuit traditionnel des salles. En 2024, plusieurs films d’auteur français, dont certains jugés trop risqués pour une sortie classique, ont vu le jour grâce au soutien de la plateforme. Ces films abordent des thématiques sociales, intimes ou expérimentales, bénéficiant d’une visibilité mondiale sans précédent.

Un modèle économique en mutation

Le financement du cinéma d’auteur en France repose historiquement sur un équilibre fragile entre subventions publiques, coproductions et entrées en salle. L’arrivée de Netflix a bouleversé ce modèle : en proposant des contrats de production directs, la plateforme permet à certains réalisateurs de contourner les contraintes traditionnelles. Cependant, cette logique soulève des inquiétudes : quid de la liberté artistique réelle lorsqu’un géant privé fixe les conditions de diffusion ?

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Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le cinéma français a occupé une place centrale dans l’évolution de la narration visuelle mondiale. Alors que l’Europe pansait ses blessures, une nouvelle génération de réalisateurs français proposait une manière radicalement différente de raconter des histoires — plus intime, plus engagée, et souvent en rupture avec les codes classiques du cinéma hollywoodien. Aujourd’hui, cette influence se prolonge et évolue avec des cinéastes contemporains qui redéfinissent, à leur tour, notre rapport à l’Histoire, à la mémoire et à l’image.

Héritage de la Nouvelle Vague

Tout commence dans les années 1950-60, avec la célèbre Nouvelle Vague, portée par des figures comme Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Agnès Varda. Leur approche anti-conventionnelle, souvent tournée avec peu de moyens et en décors naturels, privilégiait l’émotion brute et le regard personnel. Ce mouvement a changé la manière dont les récits d’après-guerre étaient filmés : moins de glorification, plus de doute, de remise en question, de subjectivité.

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