Depuis la sortie remarquée de Persepolis en 2007, l’animation française s’est imposée comme l’un des pôles les plus créatifs et singuliers du cinéma mondial. Loin de se cantonner aux œuvres destinées à un jeune public, elle explore des thématiques adultes, sociales et souvent politiques avec une liberté artistique rare.
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Un tournant avec Persepolis
Réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persepolis a marqué un tournant. Adapté de la bande dessinée autobiographique de Satrapi, le film a bouleversé les spectateurs par sa narration intime, sa critique du régime iranien et son style graphique minimaliste mais puissant. Présenté à Cannes et nommé aux Oscars, il a prouvé qu’un film d’animation pouvait être à la fois personnel, universel et profondément engagé.
Une diversité de styles et de récits
Depuis, l’animation française ne cesse d’innover. Des films comme Le Tableau de Jean-François Laguionie, Ma vie de Courgette de Claude Barras (coproduction franco-suisse) ou J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, récompensé à Cannes en 2019, témoignent d’un large éventail de techniques (2D, stop-motion, 3D hybride) et de récits (fantastique, introspectif, social).
Loin d’imiter les studios américains ou japonais, la France cultive un style d’auteur unique, misant sur la poésie visuelle et les émotions complexes. Les films d’animation sont ici conçus comme des œuvres de cinéma à part entière, pas comme un simple divertissement.